Liam Ahàron McKalister
22 ans, né en Angleterre, étude/job, état civil, quartier

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★ questions

Répondez à ces quelques questions...

◆ Quelle est votre madeleine de Proust ? Je sais pas, quand j'étais petit je partais souvent en randonnée avec mon grand-père. C'était un truc qui lui tenait à coeur et je le faisais pour lui faire plaisir, mais aussi parce que j'aimais ça. Ne vous méprenez pas, j'suis pas le genre à faire quelque chose que j'aime pas - sauf quand il s'agit d'affaires et de ma famille - rien que pour avoir le mérite de l'avoir fait. Je crois que dans le fond, mon échappatoire, c'est la nature. Tout ce qui est en dehors... Les excursions familiales m'ont marqué, dans un sens positif, parce que je sais parfaitement maintenant que c'est ça dont j'ai besoin quand j'veux être seul. ◆ Comment vous trouvez-vous physiquement ? Et quelle partie de votre corps préférez-vous le plus ? Physiquement, je dirais que je suis normal, comme tous les autres mecs. C'est vrai que quand on est riche on est portés sur notre physique, mais c'est pas le cas pour moi et à vrai dire, je m'en tape un peu... C'est pas si important de bien paraître tout le temps, on a l'air de quoi quand on perd la face par la suite ? Y'a jamais personne pour répondre à cette foutue question, m'enfin... Puis bon, y'a pas une partie particulière que j'aime, outre mes yeux peut-être. C'est la seule partie de mon corps que je peux qualifier comme bien sans que quelqu'un n'ait quelque chose à redire. ◆ Quelles sont vos principales qualités et vos principaux défauts ? On me décrit comme agréable, sociable, attentioné et d'autres adjectifs que je prends jamais la peine de retenir parce que parfois j'en ai juste trop rien à cirer. C'est vrai que je me dois d'être respectueux envers les gens qui le sont envers moi, mais ce n'est pas pour autant que je veux nécessairement toujours être là quand ils discutent d'un tel ou d'un tel truc, dont - je tiens à préciser - je ne connais pas tous les aspects. Enfin, pour passer à mon côté plus sombre, j'suis trop perfectionniste, qu'on me répète sans arrêt. J'aime que les choses que j'entame soient bien faites, c'est un 'défaut' que j'ai pris du côté de ma mère, elle m'a tellemet inculqué ses manies de riche de merde que je suis pris avec, maintenant. Si je disais que j'étais mesquin, ça passerait ? Parce que dépendamment de la situation, je peux l'être ou décider de passer outre, mais l'être me rapporte toujours quelque chose en bout de ligne... Puis, vient le dernier mais non le moindre. Je suis pas le genre de mec qui s'amuse constamment. Mes parents m'ont toujours tenu dans une ligne droite, tellement droite que parfois j'oublie de vivre alors que je n'ai que 22 ans. Pathétique, je dois l'avouer... ◆ Qu'est-ce qui vous irrite le plus chez les autres ? J'aurais l'air con en disant que c'est quand ils me classent tous dans cette catégorie de gens puérils et stupides pleins aux as. En fait, c'est quand on me ment en pleine face, quand je suis devant la personne en question et qu'elle me raconte des conneries en pensant que je m'en rendrais pas compte... L'hypocrisie, c'est pas mon fort, et ça devrait pas non plus être celui des autres, à mon avis.

◆ Êtes-vous satisfait de votre vie actuelle ? Si vous aviez la possibilité de changer quelque chose, le feriez-vous et pour quoi ? J'en suis satisfait, mais j'avoue qu'il y a des choses que je veux changer... Ma relation avec Charlee ne me satisfait pas. On est amis, c'est vrai, mais j'voudrais plus, tellement plus. Elle doit sûrement pas le voir, parce que je vois bien qu'elle est ailleurs et qu'on est pas sur le même longueur d'onde dans cette situation. J'trouve dommage qu'elle me voit pas comme ça, mais j'suis déterminé et franc, va bien falloir que je lui en parle un jour, au risque de la perdre... ◆ Quel endroit de Houston fréquentez-vous le plus ? Le Green Park. Mes parents me foutent la paix parce qu'ils connaissent pas tant l'endroit et je peux y réfléchir sans me faire déranger. ◆ Pourriez-nous vous parler de votre premier rapport sexuel ? C'était il y a assez longtemps, je crois pas me souvenir de tous les détails. J'me souviens même pas si c'était avec une fille que j'aimais ou juste une fille que j'avais 'utilisée' dans le but que ce soit fait rapidement et comme il faut. En fait, j'ai pas vraiment envie d'en parler, mais j'me souviens avoir eu beaucoup de plaisir, et de pouvoir paraître comme le mec qui a la cotte par la suite. Ça devait sûrement être une fille populaire... ◆ Êtes-vous un adepte des grands excès ? Ou avez-vous des fantasmes non-révélés ? J'excède pas souvent, mais j'avoue en être totalement fan quand c'est le cas. J'aime me dire qu'au moins je fais quelque chose de mon corps et que je peux totalement ne pas en assumer les conséquences ensuite. J'suis résistant, les excès m'affectent pas tant. Pour ce qui est de mes fantasmes, putain, je peux être cliché et dire des jumelles ? En fait, ce serait plutôt crade, vu leur lien de parenté, mais j'refuse pas deux filles bien foutues, une blonde et une brune de préférence, bisexuelles pour que je puisse les regarder faire des conneries. C'est le paradis, le rêve, le... Woah. Y'a aussi le fait que quand j'étais au lycée, y'avait une prof que j'ai trouvé trop, mais vraiment trop sexy. Elle était pas tellement plus vieille, elle venait de finir son stage. Je l'ai courtisé jusqu'à temps qu'elle couche avec moi. Son mari nous a découvert, j'me suis fait renvoyé, mes parents ont étouffé l'affaire en trouvant d'autres excuses. ◆ Pour finir, quels sont les trois objets que vous emmeneriez sur une île déserte ? J'dois vraiment le dire ? Parce qu'en fait, j'y ai jamais vraiment pensé. Bref, sûrement une bouteille de smirnoff ice, ou baileys, ou euh... putain, c'est dur. Du rhum, de l'argent ? Bref, euh... J'sais pas, à part ma bouteille d'alcool. ◆ Comment c'est passé votre bal de promo ? Et si vous ne l'avez pas encore vécu, qu'attendez-vous de ce jour spécial ? Si par bal de promo vous voulez dire la nuit où j'ai tellement bu et fumé que j'me suis retrouvé au poste de police parce que j'avais apparemment vandalisé quelque chose... Ouais, c'était correct, si on peut dire ça comme ça.

★ portrait chinois

Si j'étais...

◆ un animal : chat. ◆ une saison : été. ◆ une boisson : rhum&coke. ◆ une qualité : intelligent. ◆ un défaut : sérieux. ◆ un film : transformers ?

◆ un personnage célèbre : Michael Jackson ◆ un pouvoir magique : télékinézie ◆ un style de musique : rock. ◆ un objet : un vêtement. ◆ une ville : Montréal, Canada. ◆ un métier : hm, je sais pas.

★ hors-jeu

derrière l'écran se cache...

◆ prénom/pseudo & pays : mymz, canada.
◆ âge : 18 piiiiiiiges.
◆ où avez-vous connu le forum ? Mariche/Emmecie la charrue =)
◆ votre personnage est-il un scénario ? Ouaip.
◆ qui désirez-vous en avatar ? Robert Pattinson.
◆ acceptez-vous de le doublage de votre avatar et permettre ainsi à quelqu'un d'autre de le porter ? j'ai l'air méchante si je dis non ? J'en vois pas vraiment l'utilité, en fait.
◆ fréquence de connexion : 6-7/7.

★ histoire & more

Les grandes lignes, ou pas...

« Putain Ahàron tu me fais chier ! » Celia, ma meilleure amie depuis… Combien de temps déjà ? Mes neurones sont à zéro, trop de marijuana ça finit par nous rendre zombie. C’est trop la classe d’être éclaté au point de ne plus se souvenir de l’endroit où on est. Je la laisse parler, parce que ça m’intéresse pas, ce qu’elle dit. C’est encore pour me faire la morale, et on me l’a déjà assez faite. Même si mes parents sont plutôt du genre à me laisser faire ce que j’veux – en attendant que j’atteigne la majorité – j’ai pas vraiment à me soucier de conneries du genre. « Ta gueule, Celia, tu m’énerves. » que j’lui lance, d’un ton nonchalant. Elle me regarde, vexée. J’ai pas l’habitude d’être comme ça avec elle, mais quand elle dépasse les limites, je pousse le bouchon aussi. Je reste étalé sur le sofa à regarder le plafond, elle a arrêté de parler sec, directement après que j’lui aie dit de se la fermer. Elle va me foutre des coups, je les sens venir, mais pour l’instant je m’en tape. J’ferme les yeux, j’tente de m’imaginer ailleurs, comme si je pouvais toucher le ciel… Bordel, ce serait tellement classe si je pouvais toucher à au moins un nuage… J’me sentirais comme Superman, vous savez ? Il devait avoir la cotte, ce mec. Puis quand j’y pense, j’ai la cotte, moi aussi. L’argent, ça sert à ça, après tout, non ? « Fuck you, t’as pas le droit d’me traiter comme ça ! » Elle s’assoit sur mon ventre, je fais mine d’étouffer et je rattrape le joint que j’ai pincé entre mes lèvres de justesse. « T’es conne ou quoi ? » Elle me lance un regard noir. Celia, c’est la seule personne, à part ma mère, qui m’appelle Ahàron. Je supporte pas que les autres le fassent, parce que j’ai un premier prénom, qui est d’ailleurs Liam, et qui est moins compliqué à prononcer, je crois. En fait, j’en saurais rien vu que je passe le plus clair de mon temps à me péter les neurones en sniffant tout ce que je trouve, en fumant et cigarettes et joints comme un pompier. J’adore mon style de vie, je vois pas vraiment pourquoi je devrais le changer. « J’suis désolé… Pardonne-moi, Lia. » Elle le fait toujours, j’ai jamais besoin de me faire prier, jamais. Quand je la regarde, je me vois clairement dans ses yeux, je sais qui je suis et ce que je représente pour elle. Ce qui fait que je sais qu’elle me voit comme beaucoup plus que son meilleur ami, et que si j’avais un cœur, ou un semblant, ou que j’étais pas si con, j’lui dirais aussi que je ressens ce qu’elle ressent, et on formerait un couple. Mais en fait, c’est beaucoup plus compliqué que ça, parce que Celia est trop bien pour moi, et que j’serai jamais la personne qu’elle veut que je sois. « T’es toujours désolé. » Mais je le pense, après mûre réflexion, je le pense. Je me sens mal de lui infliger ça, mon caractère de merde et mes manies de connard qui font qu’elle m’aime encore plus de jour en jour. J’aimerais lui faire voir que j’suis pas le bon, et qu’elle peut se dégoter bien mieux que moi, parce qu’en ce moment, tout ce que j’ai envie de faire c’est de fumer, baiser, accomplir les paris stupides que je lance à mes potes… Voyez le genre ? On est jeune qu’une seule fois, faut vraiment apprendre à en profiter… parce que je sais parfaitement ce qui m’attend le jour où j’les aurai finalement, ces 21 ans. Celia se lève et s’en va, je la rattrape pas… « Celia, je t’aime. » Elle se retourne et murmure un ‘je sais’. Elle le comprend, et de la bonne manière, mais je suis stone, et elle me prend pas au sérieux, merde…

Plus tard cette journée-là, j’me suis fait inviter à une fête et évidemment, j’ai accepté. « T’emmènes Celia ? » que Wayne me demande. C’est pas de ses affaires, je vois pas pourquoi j’répondrais à la question. « Pourquoi ? » Là, c’est son tour de pas répondre, enfoiré. Il s’en va et j’retourne dans mon garage. C’est l’endroit que mes parents ont cru bon d’aménager pour que ça représente mon espace personnel dans la maison. Ils veulent que les autres pièces restent impeccables, au cas où les autres bourgeois trop fouineurs décideraient de débarquer à l’improviste. Qu’est-ce que je peux haïr ce genre de personnes… Le genre qui se croit tout permis et qui pense qu’on doit toujours se soumettre à leurs volontés et leurs horaires, parce qu’on a juste ça à faire, évidemment. Autrement, va falloir que je trouve comment dire à Celia qu’elle et moi, on va dans une fête ce soir. Sans la brusquer, de préférence. Je sais parfaitement qu’elle va m’envoyer paître pendant au moins une heure avant de changer d’avis. Ça m’énerve, parce que j’aime pas attendre, et j’aime pas non plus qu’on se joue de moi. Y’a rien de plus dégradant et rageant, d’après moi. « Liam… » Mon père apparaît dans le seuil de la porte de mon garage. « Il faut qu’on parle. » J’aime pas ce ton, mais j’dois avouer que quand c’est mon père qui l’emploie d’habitude, il a pas l’air aussi coincé. Je me demande sérieusement ce qu’il a, parce que je peux voir à travers son attitude du moment que quelque chose le tracasse profondément. Je m’exécute et le suis jusqu’au salon. Ma mère est en pleurs, mon père éteint la télévision et je… « Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous faites cette tête ? On dirait que quelqu’un est mort. » dis-je, sur un ton humoristiquement sarcastique. Les pleurs de ma mère se font de plus en plus constants, et surtout plus fort. Je me précipite à ses côtés et passe mon bras autour de son épaule. Mon père n’a pas le courage de le faire, parce qu’il déteste ce genre de situations. Je pose le regard sur lui, seulement pour remarquer qu’il passe la main nerveusement sur son visage avant de s’assoir et de laisser des larmes couler sur ses joues. Ce n’est pas normal, quelque chose ne tourne pas rond dans cette maison et je comprends pas… Mes parents restent muets comme des tombes, et je trouve pas ça marrant du tout. « C’est Celia… » Que ma mère arrive à prononcer, entre deux sanglots. « Quoi, Celia ? J’l’ai vu ce matin, j’allais justement l’appeler pour qu’on aille à une fête… » Mon père détourne le regard pendant quelques instants. Ses yeux sont rouges et il tente tant bien que mal de retenir l’explosion de pleurs qui le tracasse depuis notre arrivée dans cette pièce. Si ça se trouve… « Elle a eu un accident, fils. » Non. Non, pas ma Celia. Ils doivent se tromper… La Celia Leimons que j’connais est la fille la plus prudente qui existe pas sur Terre. Ma mère relève la tête et prends la mienne entre ses deux mains. Je l’ai jamais vu aussi triste, jamais. « Elle est morte, Ahàron… Elle traversait la rue et… et ce chauffeur. Le stupide chauffeur qui conduisait le camion l’a heurté. » Je respire plus, j’arrive plus à respirer. Mon rythme cardiaque accélère sans que je puisse en reprendre le contrôle, mes lèvres tremblent, puis le reste de mon corps suit. Je ne cligne plus non plus des yeux. Mon monde vient de s’écrouler. Là, maintenant, dans le salon, dans… « Fuck… Fuck… FUCK ! FUCK ! FUCK ! FUCK ! » Je gueule avec tout l’air qui se trouve dans mes poumons, et qui n’a pas été gaspillé pour fumer. « Noooooon ! Vous mentez ! Celia peut pas être morte, maman, papa ! Arrêtez, si c’est une blague c’est pas drôle. Je joue pas ! Arrêtez ! ARRÊTEZ BORDEL DE MERDE ! » Mon père se lève et tente de me prendre dans ses bras pour me calmer, mais rien n’y fait. Je le repousse et décide d’aller voir par moi-même si les sottises qu’ils m’ont sorties sont vraies. En deux temps, trois mouvements, j’ai mes clefs et j’embarque dans ma voiture. Je me fous d’être encore stone, les gens sur la route n’auront qu’à aller se faire foutre. J’arrive à la demeure familiale des Leimons et je saute hors de ma voiture le plus rapidement que je peux. Je sonne, deux fois, trois fois, quatre fois… on finit par m’ouvrir. « Liam… » Sienna, la mère de Celia, m’accueille avec le même air déchiré que celui de mes parents. C’est quoi cette merde, à la fin ? Sans plus attendre, elle me tire en dedans et s’écroule dans mes bras. Ça veut dire que… « Dites-moi que c’est pas vrai ? » Le Destin voulait me donner une leçon, c’est réussi. Il voulait me faire chier en me faisant comprendre que la vie n’était pas constituée que de trucs faciles, j’ai compris. Où est la putain de justice dans ce bas monde ? Faut croire que ça existe tout simplement pas.

Sept mois, trois jours, quinze heures. C’est le temps exact depuis lequel je sais que Celia Malin Leimons ne fait plus partie de ma vie. C’est aussi le temps exact depuis lequel Liam McKalister a décidé de ne plus vivre comme les autres. Avant, c’était la drogue et l’alcool simples, maintenant que j’ai découvert de meilleurs dealers, je me donne à cœur joie dans l’héroïne, le LSD, l’extasie, la cocaïne. Mes meilleurs amis du moment, vu que la mienne a malencontreusement péri à cause d’un enfoiré de chauffeur qui savait pas conduire. En parlant de ce fameux chauffeur… je l’ai retrouvé. Il est en prison maintenant, certes, mais je l’ai retrouvé avant les policiers pour lui donner un avant-goût de ce qui l’attendrait en taule. J’étais sous l’influence de E et j’avais bu la moitié d’une bouteille de Jack Daniels. J’me souviens plus comment j’ai fait pour le retrouver, mais quand ça a été le cas pour les autres, il pouvait plus parler, tellement je l’avais amoché. Effectivement, je lui avais démoli le nez, déchiré les deux lèvres de manière différente, griffé le visage, partant du front jusqu’à son menton – ce qui a laissé des cicatrices du moins inoubliables – presque crevé les yeux, écorché la langue. Quoi d’autre ? Ah, oui, ses côtes… J’lui en avais brisé six, ou huit, j’me souviens plus trop. J’allais lui faire mal aux jambes, pour lui enlever l’envie de reprendre le volant. J’avais une batte de baseball sous la main, mais c’est à ce moment-là qu’on m’a empêché de continuer mon tout nouveau chef d’œuvre. « Liam, à table. » Le nombre de temps depuis lequel Celia est morte et aussi le nombre de temps depuis lequel mes parents et moi, on se parle plus vraiment. J’suis tombé dans un gouffre, j’arrive pas à m’en sortir, alors je m’enfonce comme je peux. Un jour, j’arrêterai, mais jusqu’à temps que ça arrive, j’ai le temps, et je peux pleinement profiter de ma jeunesse pour accomplir toutes les conneries possibles et inimaginables par les autres crétins, rien que pour me sentir mieux, même si ça n’arrange rien. J’ressens encore cet espèce de trou noir qui me bouffe de l’intérieur un peu plus tous les jours, ça m’étouffe de trop y penser quand ça arrive, mais j’m’en remets après, en extirpant ma première bouffée de shit de mon joint. J’abandonne mes occupations pour aller faire semblant de me nourrir. J’veux faire plaisir à ma mère et j’veux pas que mon père soit constamment sur mon dos à propos du fait de si je mange ou pas. c’est un droit que tout le monde a, ou pas. si j’décide de ne pas manger, c’est mon droit, non ? M’enfin… J’avale quelques bouchées et fais mine d’être plein pour qu’on me laisse sortir de table. Je sais que mes parents viendront ensuite dans ma chambre pour me forcer à manger quelque chose. Surtout parce que demain matin ils auront pas tant le temps, et que demain, c’est la première journée où j’vois un psy. Le temps que ça a pris, avant que je décide d’adresser une seule phrase à la putain de psychologue qui se pensait maligne en tentant de me faire culpabiliser de rejeter l’amour de tout le monde autour de moi. Elle se fout de moi ou quoi ? « Ça fait combien de temps que vous vous êtes pas faite baiser… J’veux dire, vraiment baiser, madame O’Connell ? » Elle reste bouche bée. C’est le seul truc que j’lui aie dit depuis que je la vois, ce qui remonte à plusieurs mois déjà. Elle doit me trouver foutrement lourd, et là j’viens de la faire craquer. Tant mieux pour elle, j’m’en vais et elle me supportera plus. Tant pis pour moi, mes parents vont continuer d’être sur mon dos. La vie n’est-elle pas géniale ? C’est pathétique, ce que les gens sont capables de faire pour tenter de me faire changer. Foutez-moi la paix, je veux rien savoir, c’est aussi simple que ça.

Les efforts que les gens de mon entourage ont fait pour me sortir de la situation dans laquelle je m’étais profondément plongée n’ont presque rien fait. Je ne voulais rien savoir des traitements de merde qu’on allait m’infliger pour que j’arrête d’agir comme un con. Les nombreuses thérapies, seul ou en groupe, n’ont pas apporté grand-chose, au contraire. Ça m’a juste fait voir que dans le fond, fallait que je me renferme sur moi-même pour ne plus que mes émotions paraissent. C’est toujours le meilleur moyen pour que les gens vous foutent la paix en fin de compte, et qu’ils commencent à croire que vous allez bien. Ma relation avec mes parents est redevenue ‘normale’ – si on peut dire ça comme ça – et j’ai réussi à en parler, à eux. Parce qu’ils aimaient Celia autant que moi, et qu’ils répétaient sans arrêt que je devais la marier parce qu’ils n’accepteraient pas une autre, et qu’elle était bien courageuse de me supporter 24/7. J’ai fini par commencer à faire mon deuil, un an et demi après. Vaut mieux tard que jamais, qu’on dit. J’ai continué la drogue, parce que ça me permettait de joindre les deux bouts et malgré toutes mes sautes d’humeur, j’arrivais à tenir et plus à ne pas m’en passer. L’addiction peut tuer, je n’en suis pas la preuve, mais j’aurais bien pu l’être si j’avais décidé que c’était ça que j’allais faire pour le reste de ma vie. À 21 ans – l’âge de la fameuse majorité – j’ai décidé d’aller en cure de désintoxication. La drogue ne m’amènera rien dans la vie, et faut que je le comprenne d’une manière ou d’une autre. So, cure de désintox, parents contents, amis… Amis ? Je savais plus où se situaient mes amis, évidemment, parce qu’ils m’avaient laissé tomber, ayant remarqué que j’étais bien pire qu’eux à l’époque. Clean sleight, c’est ça qui m’est arrivé. Je me suis remis sur pieds, j’ai changé mes fréquentations et j’ai décidé que plus jamais, j’allais me laisser abattre comme ça. Jamais, parce que j’avais trop fait souffrir ceux qui m’aimaient vraiment, et que je pouvais plus me permettre de continuer mes conneries. Pathétique, mais vrai… J’ai réussi à faire un homme droit de moi, j’suis par la même occasion devenu plus sérieux. Les seules addictions que j’ai encore aujourd’hui sont le joint et la cigarette. Quelques fois, j’m’en donne à cœur joie avec l’alcool, mais ça reste modéré. C’sont trois trucs dont j’ai énormément de difficulté à me détacher, même si je sais que ça reste nocif pour ma santé. J’me suis éclaté tellement de neurones pendant environ deux ans, que maintenant que j’suis clean – ou presque – ça paraît pas. J’ai misé énormément sur moi, et j’me suis dit que s’il fallait que je sois quelqu’un, j’allais l’être pleinement. La jeunesse, c’est de la merde quand on sait pas quoi en faire, ou qu’on la gaspille à faire le con, comme moi. J’ai blessé trop de gens, trop souvent, trop longtemps. Je tourne la page, et je refuse d’en parler de nouveau.

« On fait quoi ce soir ? » que Kelly me demande, innocemment. J’vois dans son expression qu’elle veut que j’dise : rien. Histoire qu’elle puisse me demander subtilement de sortir avec. Ça fait quelques mois qu’on s’est rencontrés, elle et moi. On a couché ensemble le premier soir et on s’est jamais vraiment perdu de vue… Notre manège a continué régulièrement, jusqu’à temps qu’elle commence à développer des sentiments. De mon côté, c’est différent. Je l’apprécie beaucoup, mais je suis pas prêt de retomber dans les filets d’une fille, si c’est pour que ça me fasse autant de mal que la dernière fois. C’est trop compliqué de se dire qu’on doit s’occuper de quelqu’un d’autre que nous quand on commence une relation et qu’on s’engage complètement. « J’m’en vais en Espagne pour les vacances… » Vraiment désolé, Kelly. J’aurais vraiment voulu te dire que c’est faux et que dans le fond, je reste et qu’on vivra une histoire presqu’aussi fabuleuse que dans un conte de fée, mais non, ça n’arrivera pas. « Ah… » On a froissé les draps une dernière fois avant que je m’en aille pour deux mois. L’Espagne, c’est pas rien. J’avais déjà terminé mes bagages, ça a été simple, et on s’y est rendus sans problèmes. Mes parents ont décidé de me laisser carte blanche. Vint-et-un ans, pas besoin de surveillance. J’oublie rapidement Kelly, même si c’était un putain de bon coup. J’ai besoin de laisser mes soucis américains derrière moi, sérieusement. Ça fait à peine une semaine et demi que je suis ici et je me suis enfilé des Espagnoles comme si j’avais toujours eu la cotte ici. J’suis Américain, elles voient du potentiel que je les emmène avec moi quand je quitte le pays. Je suis riche, ça paraît, elles me collent comme des aimants. C’est plaisant, mais ça m’emmerde que ce soit vraiment juste à cause de ça, malgré le fait qu’elles me disent que non. Bref, ce soir c’est programme plage, et j’prévois tenter de ne pas me taper la première fille venue. Un peu de sérieux ne tue pas, si ? Je marche lentement, pieds nu dans le sable. J’ai décidé de me la couler douce. Mes parents sont ailleurs, dans une fête de vieux, ou un truc dans le genre. Le genre de choses qui m’intéressent pas du tout… « Excuse-moi… t’aurais pas du feu s’te-plait ? » Je me retourne, manquant de tomber. Elle est pas Espagnole, elle parle parfaitement bien l’anglais et est complètement canon pour couronner le tout. J’suis vraiment étonné de tomber sur une fille comme elle, surtout que je m’attendais encore à être entouré d’Espagnoles chaudes assoiffées d’argent. « Euh, ouais… » Je sors maladroitement mon briquet de ma poche droite et lui tends. Elle le prend, allume sa cigarette et ferme les yeux quelques instants, avant des les rouvrir. J’ai l’impression de revoir Celia, mais en mieux… tellement mieux. Elle est sublime, simplement vêtue, son ton de voix est… Putain. Je me relève furtivement et sors une clope de mon paquet. Elle me redonne le briquet, j’allume la mienne et le silence s’immisce. C’est pas un silence trop pesant, ni trop déstabilisant, juste parfait, je dirais. « Liam. » dis-je, en tendant ma main. « Charlee. » Elle la prend en souriant, pinçant sa clope entre ses lèvres. Cette fille me fait halluciner, décidément…

Drôlement, Charlee n’a pas été une simple conquête, elle a été la fille qui a réussi à me faire retrouver le droit chemin quant aux sentiments que j’pouvais ressentir, mais que je refoulais sans cesse parce que j’avais tout simplement aucune envie de les ressentir. Qu’est-ce que j’aurais pas donné pour me dire que j’étais insensible et que plus jamais aucune fille ne m’aurait chaviré d’une telle manière. Faut croire qu’elle a eu ce que les autres avaient pas, de la personnalité, de la profondeur. Charlee a été celle avec qui j’ai passé mon été, celle qui m’a fait réaliser que les sentiments, c’est pas si pire quand on y pense. On s’est embrassé le premier soir où on s’est rencontrés, et ça a continué ainsi. On n’a pas passé le cap, et je crois que c’est parce qu’on savait tous les deux que si on le faisait, ça gâcherait tout. « L’été est terminé… » que je lui souffle à l’oreille. On est couchés sur le lit de la chambre d’hôtel où je dors depuis bientôt deux mois. « Je sais. » « Tu crois qu’on se reverra un jour ? » « Je ne sais pas. » Ça a été une conversation assez courte, assez simple. Elle a tout défini. L’été a pris fin, Charlee s’en est allée, mes parents et moi on est restés un peu plus longtemps. Je l’ai pas revu, j’ai pas non plus tenté d’avoir de ses nouvelles pendant un moment parce que je savais que ça allait être inutile. On a voyagé à plusieurs endroits avant de s’installer à Houston. J’ai définitivement perdu Kelly de vue, et j’me souviens lui avoir envoyé un mail pour m’excuser et lui dire de m’oublier. Elle m’a répondu et m’a insulté, pour ensuite s’excuser et me dire qu’elle comprenait. Ça n’aurait jamais pu marcher entre elle et moi, de toute façon. Tant pis, j’avais tourné la page... Le fait d’avoir rencontré Charlee m’avait fait remarqué que j’pouvais plus faire du surplace. Quand on s’est finalement installés à Houston, ça n’a pas pris de temps avant que je me fasse accoster par des gens, des gens qui voyaient plus l’argent que la personne que j’étais. J’ai donc décidé d’agir comme un mec normal, un mec dans la classe moyenne. J’ramène rarement des gens chez moi, et quand je le fais, c’est parce que je veux leur permettre de me connaître complètement. Ils rencontrent mes parents, s’entendent bien avec – parce que mes parents ne sont pas comme tous les riches. Avec leurs vieilles manies, ils gardent la tête sur les épaules – puis deviennent théoriquement ceux qui me servent d’entourage. J’ai de la famille à Houston, pas aussi riche que nous, ce qui fait qu’ils habitent dans les quartiers normaux, et c’est là que ‘j’habite’ quand je veux paraître normal, et non comme le petit fils du riche homme d’affaires. Quoi qu’il en soit, j’ai retrouvé Charlee y’a quelques mois, et j’ai réalisé que les trucs qu’elle m’avait fait ressentir l’été dernier en Espagne se sont pas complètement envolés. J’ai eu des conquêtes, j’ai tenté d’avoir une relation, mais rien n’y a fait. Pourtant, elle et moi on s’était pas vus depuis une bonne année. Faut croire que quand je tombe, je tombe trop fort, et je m’accroche trop. C’est un défaut que j’aimerais rectifier, mais qui fait trop partie de moi pour que ce soit possible.

Charlee et moi, on est amis. Elèa et moi, c’est autre chose. Je sais que je lui tombe sur le système à m’accaparer Charlee comme ça, mais elle peut pas comprendre. Elle sait pas ce que c’est de retrouver des sensations qu’on croyait perdues. Elle sait pas comment on se sent quand la seule fille avec qui on a vraiment envie d’être ne nous voit pas comme ça. Je veux plus, je veux qu’elle comprenne que l’été en Espagne, c’était pas la seule idylle que j’aurais voulu avoir avec elle… Je veux qu’elle voit que je suis là, et que j’suis pas prêt à m’en aller juste parce que j’ai peur de faire face à ce que je veux... Quoi qu’il en soit, si on me demande quelle relation j’entretiens avec Parker-Lane, je répondrais : Charlee et moi, on est amis.

Charlee Parker-Lane a écrit:

Elle est très chiante surtout,tu t'en rendras vite compte
Qui te dis que j'ai prévu du Robsten *mouaaaaaah*

PATTINSON
Amuses-toi bien ici

j'aime le prénom. welcuume sinon. (: