◆ Quelle est votre madeleine de Proust ? léger rire, se gratte la tempe droite les yeux baissés Un toit de maison... J'devais avoir sept ans... Ou un truc dans le genre... Bref. Mon père et moi étions entrain de me préparer des " ailes " à partir de deux planches de bois. silence C'était mon idée.. Je voulais voir ce que c'était que d'être un oiseau. Libre, indépendant... Je voulais sentir le vent caresser mes joues, passer dans mes cheveux comme les doigts d'une fille. baisse légèrement les yeux, se mordille la lèvre inférieure, silence... On est montés sur le toit de la maison. Il savait très bien que j'allais me casser la gueule, et que ça n'allait pas marcher notre truc d'oiseau... Mais il a voulu que j'apprenne de mes erreurs, surement. hausse les épaules Ou un truc dans le genre. Bref... Je lui ai lancé un dernier regard avant de m'abandonner aux bras de dames nature qui, vilaine fille, m'a laisser complètement tomber, face première sur le gazon. tape des mains à la verticale, désignant la chute... Bien sure, le reste de la soirée s'est déroulée à l'hôpital, et... étrangement, il ne m'en a pas voulu. On en a rit, et je suis certain qu'on en rirais encore aujourd'hui... silence ◆ Comment vous trouvez-vous physiquement ? Et quelle partie de votre corps préférez-vous le plus ? sort une cigarette de son paquet et la place entre ses lèvres Physiquement ? l'allume et tire une longue bouffée avant de rejeter la fumée grisâtre d'entre ses lèvres Je sais pas... Je me trouve très banal, malgré le regard des autres. Quoi ?! Vous n'avez jamais vu un gars tatoué auparavant ? roule les yeux Le pire c'est que ce n'est même pas excessif.. Bref. Ma partie préférée étire la syllabe, levant les yeux vers le haut, visiblement à la recherche de la réponse Mes.. Bras ? ◆ Quelles sont vos principales qualités et vos principaux défauts ? hausse les épaules les gens trouvent que j'ai plus de défauts que de qualités. Mais bon, puisque vous insistez.. J'suis... pause, réfléchis.. À l'écoute. Et j'suis... Rancunier. C'est tout ce que j'ai envie de partager, le reste vous n'avez qu'à prendre la peine de me connaître. clin d'œil ◆ Qu'est-ce qui vous irrite le plus chez les autres ? L'hypocrisie. Je déteste quand les gens sont malhonnêtes. J'veux dire.. Come on. Si tu ne m'aimes pas, ou si tu as quelque chose à me dire, au lieu d'aller le dire à monsieur X ou madame Y, viens me le dire. La pire chose qui peut arriver est que tu partes défiguré ou démembré. , hausse l'épaule droite, sourire narquois
◆ Êtes-vous satisfait de votre vie actuelle ? Si vous aviez la possibilité de changer quelque chose, le feriez-vous et pour quoi ? Très satisfait. J'suis loin de la mère, quoi demander de mieux ? ◆ Quel endroit de Houston fréquentez-vous le plus ? Les bars, sans hésiter. ◆ Pourriez-nous vous parler de votre premier rapport sexuel ? écarquille les yeux, hoche négativement la tête de dégoût afin d'effacer les mauvais souvenirs, horrifié Jamais ! ◆ Êtes-vous un adepte des grands excès ? Ou avez-vous des fantasmes non-révélés ? tire une longue bouffée de sa cigarette en fermant les yeux pour enfin rejeter la fumée d'entre ses lèvres Écoutez, on a tous été adepte de grands excès, et on a tous des fantasmes non-révélés. De l'intello semi-géni qui sniffe de la coke, au motard qui fantasme de s'taper une fille vêtue en écolière. hausse les épaules Quant à moi... J'ai été adepte de grands excès, et je le suis encore. La drogue c'est une partie de ma vie, et personne n'a réussi à m'en détacher. baisse les yeux Et les fantasmes... C'est un peu .. lève les yeux, hoche rapidement la tête en signe négatif Nope. J'le révèle pas. ◆ Pour finir, quels sont les trois objets que vous emmèneriez sur une île déserte ? Ehm.. Deux paquets de cigarettes et " Catch 22 ". silence... Bah ? Je finirai par me trouver quelque chose à faire sur cette île autre que lire. ◆ Comment c'est passé votre bal de promo ? Et si vous ne l'avez pas encore vécu, qu'attendez-vous de ce jour spécial ? Tire une dernière bouffée de sa cigarette avant de l'écraser.. Je croyais que la question précédant était la dernière question ? soupire Mon bal de Promo... Bah. Voir une bande de garçons au sommet de leur hormones après les filles les unes plus garces que l'autre, danser comme des idiots sur une piste de danse - et honnêtement ce n'était pas le plus beau des spectacles - entassés comme des sardines, ivres morts, pour enfin finir dans le même lit ensemble... C'était.. Comment dire... plisse légèrement les yeux, faux sourire, sarcasme La soirée de ma vie.
★ portrait chinois
Si j'étais...
◆ un animal : L'hirondelle. ◆ une saison : L'automne. ◆ une boisson : Whisky. ◆ une qualité : La naïveté. ◆ un défaut : La rancune. ◆ un film : Bonnie & Clyde
◆ un personnage célèbre : Marilyne Monroe. ◆ un pouvoir magique : Téléportation. ◆ un style de musique : Rock. ◆ un objet : Une guitare. ◆ une ville : Dublin. ◆ un métier : Superman.
Spoiler:
★ hors-jeu
derrière l'écran se cache...
◆ prénom/pseudo & pays : vanessa / .bittersweet & CANADAAAAA Où il commence à faire trop froid, là. ¬¬ ◆ âge : 21 printemps. ◆ où avez-vous connu le forum ? PRD ! ◆ votre personnage est-il un scénario ? Nope. ◆ qui désirez-vous en avatar ? ASHsexySTYMEST. (: ◆ acceptez-vous de le doublage de votre avatar et permettre ainsi à quelqu'un d'autre de le porter ? Ehm... J'prête pas mon Ash d'amour. (: ◆ fréquence de connexion : Avec l'université, c'est clair que ma présence sera grandement réduite. Cependant, je passe à tous les jours, sans nécessairement poster une réponse.
Dernière édition par Ezekiel P. Wildworth le Dim 5 Sep - 17:40, édité 14 fois
Sujet: Re: EZEKIEL ; on such a winter's day Dim 5 Sep - 15:36
★ histoire & more
Les grandes lignes, ou pas...
« J'pense que j'suis fait pour pas avoir de mère. » « Peut-être que ta mère est faite pour ne pas avoir de fils... » J'AI TUÉ MA MÈRE, Xavier Dolan
« Je suis enceinte », a déclaré une brunette en larmes. Alors que ce moment devrait être le plus beau moment d’un couple, pour elle, c’est visiblement la pire chose au monde qui puisse lui être arrivée. C'est la fin du monde. Tout s'écroule alors qu'elle tient ce maudit bâton blanc indiquant un « + » de couleur rose. Tout commença par une bière… Puis deux… Trois… Pour en finir avec six. Six bières. Six. Ils étaient seuls, un lit était à leur disposition, et ils l’ont utilisés à leur avantage. N’auriez-vous pas fait pareil ? Si vous me dites non, soit que vous êtes complètement menteurs, ou vous êtes simplement prudents. Trop prudents. La prudence... c’est ce qui a laqué chez ces deux jeunes adultes, puisque neuf mois plus tard, elle donna naissance à…
Un garçon. Oui. Un garçon.
« C’est un beau petit garçon, mademoiselle Lemming ! », si les regards pouvaient tuer, alors Marie aurait commis un meurtre, là, alors qu’ils étaient entrain de sortir l’enfant d’elle. Elle qui voulait tant une fille, elle qui rêvait d’avoir une fille, elle qui se faisait des scénarios où elle lui glissait, telle une poupée, une jolie robe sur son petit corps, avec de jolies petites couettes rousse, car elle allait être rousse cette petite fille, et bouclées de chaque côté de sa tête, elle qui souhaitait de tout son âme d’avoir une petite fille… Elle a eue un garçon. « Un quoi ? », prononça-t-elle d'une voix rauque, refoulant cette colère qui commençait à gronder sa poitrine. « Un beau petit garçon ! », lui répéta le docteur, qui lui montra cette chose couverte de sang qu’il tenait de ses deux mains. Pas un sourire. Pas un seul. Elle regarda cet enfant pleurer, gigoter, se faire peser, mesurer… et tout ce qu’elle pu se dire mentalement fut « C’est une erreur… Je n’ai pas voulu de garçon… Une erreur. » Une erreur.
CINQ ANS PLUS TARD
« Comment a été ta journée à l’école, Ezekiel ? », lui demanda sa mère. Le jeune garçon leva les yeux de son plat à la source de cette question et haussa les épaules. « Bien… J’ai eu A+ à mon devoir… », prononce-t-il de sa voix animant un enthousiasme qui se dissous assez rapidement alors que sa mère ne paie aucune véritable attention à ce qu’il dit réellement. « Et... J’ai une petite amie. », dit-il simplement pour la voir réagir. Mais rien. « Ah, c’est bien, c’est bien. », prononce-t-elle toujours en regardant son plat de nourriture. Ce n’est pas vraiment la réaction que Ezekiel espérait. Alors, continuons… « Et… J’ai battu un garçon cet après-midi parce qu’il a volé mon dîner ». Mensonge, mensonge. Mais même là, aucune réaction. « Je suis un canard », le pauvre, il n’avait plus d’autres idées. Et dire que les conneries allaient attirer l'attention dont il voulait désespérément avoir.. « Je crois que t’as passé le stade où tu te prenais pour un animal, Ezekiel », lui murmura sa mère. Roulant les yeux, il replonge son regard sur son assiette qui, clairement, devenait froide alors qu’il tentait d’avoir l’attention de sa mère, et reprend son souper.
C’était ainsi à toutes les fois qu’on, réduit de trois à deux, était à la table. Lorsque mon père était présent, et lorsqu’on vivait encore à Liverpool, les soupers n’étaient pas comme ça. L’interaction entre mon père et moi était beaucoup plus vibrante que l’interaction que j’ai avec ma mère. Lorsque j’étais avec son père, j’avais franchement hâte de quitter la table pour qu’on puisse retourner à nos occupations, gesticule avec les mains soit jouer de la musique ensemble, soit jouer à un sport quelconque dans le jardin… Croyez-le ou non, j’aimais même faire mes travaux scolaires avec mon père. Il avait ce quelque chose que ma mère n’avait, et n’à toujours pas. pause, baisse les yeux quelques secondes Mais toute bonne chose à sa fin. Mes parents se sont séparés, roulement de yeux, ton de voix plutôt blasé entente mutuelle qu’ils ont dit. Et ils m’ont calmement et clairement dit que cette décision n’avait rien avoir avec moi, qu’ils m’aimeraient autant tous les deux malgré leur séparation, et gesticule bla, bla, bla… hoche la tête négativement Mais je savais que tout allait changer. Je savais pertinemment que ma mère allait rester cloitrée dans la maison qu’on partageait tous les deux à Huston, je savais que mon père n’allait plus rappeler après les trois fois qu’il l’a fait. Trois fois où il a eu droit aux cris de ma mère, l’accusant de Dieu sait quoi. roulement de yeux, soupire, silence Je savais que j’avais tout perdu le jour où ils m’ont assis et m’ont annoncé leur séparation.
Je m’ennuyais de mon père. Je m’ennuyais de l’attention et de l’écoute qu’il me donnait. Je m’ennuyais de nos jeux bidon, de ses blagues à deux balles… Je m’ennuyais de la manière qu’il avait de me persuader de quelque chose, comme quand il m’a fait croire que le père noël était un cowboy. pause, rires Je m’ennuyais de lui, tout simplement. Je voulais être ailleurs… Je voulais être avec lui au lieu d’être avec elle. On dirait qu’à toutes les fois que j’étais en sa présence, une rage bouillait en moi, et ça devenait de plus en plus incontrôlable à travers les années. À cinq ans, tout ce que je voulais était un simple regard…silence Un regard de sa part aurait été l’équivalent au gros lot gagné à la loterie. Après tout, tout ce dont un enfant à besoin à cet âge-là est l’amour d’une mère. J’entendais mes camarades de classer parler de leur mère, comment elle leur faisait ci, comment ils allaient là, comment ci, ça… La mienne n’était tout simplement pas prête à le devenir. Elle est tombée enceinte et a emménagé avec celui qui l'a gonflé tout simplement parce que c'est ce que les autres attendaient d'elle. pause Ouais.. Elle n'était pas prête à devenir mère.
TREIZE ANS PLUS TARD
« Afin de voir que vous avez bien compris le principe, je vais vous demander de faire un oral. L’oral comportera de choisir un de vos deux parents, et de nous le présenter avec tout ce dont on a appris aujourd’hui. La présentation se fera au prochain cours, soit la semaine prochaine. Sur ce, bonne semaine. », et le cours est terminé. Assis maladroitement sur sa chaise, Ezekiel fixe le travail avant de pousser un profond soupire. Pas question qu’il présente cette chose qu’il a chez lui… Il se lève, s’approche de l’enseignante tout en balançant son sac sur son épaule, et puis s’arrête devant elle. « Je ne peux pas faire le travail. », déclare-t-il. L’enseignante, elle, arrête de ranger ses articles dans sa mallette et le regarde, confuse. « Pourquoi tu ne peux pas ? » « Parce que je ne vois plus mon père du tout et… Et ma mère est morte. », croisant les bras suite aux propos de son élève, les fins traits du visage de cette enseignante montrent non seulement de la compréhension, mais également de la compassion. Un « Je suis désolé pour toi, Ezekiel », émane d’entre les fines lèvres rosées de l’enseignante, alors qu’Ezekiel, magnifique acteur qu’il est, hoche positivement la tête et baisse les yeux en signe de tristesse. Si on lui avait demander de pleurer, là, sur le champs, il l’aurait fait. Tout pour ne pas faire un exposé oral devant une classe d’emmerdeurs. « Écoutes… Tu n’auras qu’à me faire une dissertation de deux pages… Tu n’as pas besoin de la présenter devant tout le monde », levant les yeux vers elle, il lui sourit légèrement. La main de son enseignante vient se déposer sur son avant bras, le serrant de manière assez réconfortante. Sans dire un mot de plus, le brunet se dirige vers la sortie de la classe, et l’ombre d’un sourire satisfait orne ses lèvres.
DRIIIING, s’écrie leur téléphone à domicile, brisant la chanson California Dreaming de The Mamas and the Papas, et par conséquent irriter la mère. Qui ose la déranger pendant la chanson ? À la table, silencieux tous les deux, Marie finit par pousser un profond soupire en reculant sa chaise afin de pouvoir se lever et décrocher le téléphone afin qu’il se taise. « Allô ? Hmm, est-ce que je pourrai prendre le message… Je suis sa mère. Euh oui je.. Il vous a dit quoi ?!... », Oh-Oh. Déposant sa fourchette, Ezekiel ferme les yeux en inspirant profondément. Ça va barder. « Mhm. Mhm. Je vois. Non. Merci à vous, madame. » Tic, toc, tic, toc… Elle avance. Il l’entend, avec ses talons qu’elle refuse d’enlever avant d’aller au lit. Elle arrête. Il l’entend croiser les bras, il l’entend tout faire, attentif à ses moindres gestes. « Est-ce que j’ai l’air morte ? », lui demande-t-elle d’une voix calme, mais Ezekiel sait très bien qu’elle va reposer cette question une deuxième fois, et que cette fois ce sera sur un ton beaucoup, beaucoup plus explosif. Et comme de fait, elle a répété. Et il lui a répondu. Et comme à leur habitude, ils se chicanent, il lui dit que même si essaie s’il combine toutes les caractéristiques d’une mauvaise mère, ce n’est rien comparé à elle, et elle, elle l’accuse de ne plus lui parler, d’être incontrôlable, et intolérable avec tous les mauvais coups qu’il fait au Lycée, spécialement le coup qu’il vient de faire aujourd’hui. Il a dit, elle a dit… Et c’est après qu’il lui ai accusé de son manque de talent en décoration, de son manque de savoir manger sans être capable de se salir le visage, de sa manipulation et de sa culpabilité qu’il demande « Qu’est-ce que tu ferais si je mourrais aujourd’hui ? ». La poitrine montant, descendant, avec rapidité causée par la frustration et la colère, il fixe sa mère, silencieuse, qui le fixe en retour. Le regard dans le regard, la colère dans la même colère. Une minute. Une minute et elle n’a pas prononcé un mot. Hochant négativement la tête de dégoût, il tourne les talons et monte à sa chambre, tel une tornade prête à tout casser. Sa mère, quant à elle, a sa vision obstruée par les larmes qui lui ont montés à ses perles brunes. Et tel un murmure porté par le vent, elle prononce « Je mourrais demain… » tout en fixant l’endroit où leurs regards se croisaient il y a de cela quelques secondes.
Je l’ai entendu. silence Mais je m’en foutais. Tout ce à quoi je pensais était cet incroyable soulagement après avoir prononcé à mon enseignante que ma mère n’était plus de notre monde. Cette satisfaction, ce soulagement, cette euphorie alors que j’ai tué ma mère aux yeux de cette pauvre enseignante qui, sans l’ombre d’un doute, me croyait à cent dix pourcent. pause Mais elle était dans l’ignorance. Tout le monde était dans l’ignorance, sauf moi. Tout ce dont j’avais envie, honnêtement, c’était de m’en aller. Le plus loin possible. l'air légèrement dégoûté Je devais subir ses sauts d’humeurs, son indifférence, sa manipulation, son incroyable dont de me faire sentir coupable dans tout ce dont je faisais. Je l’aimais, quand j’étais petit. Là ?... Je sais plus. C’est ma mère, ouais. Je suis capable de la regarder, d’être à côté d’elle, de lui parler… Mais je ne peux pas être son fils. C’est impossible. Je pourrais être le fils à n’importe qui. pointe le coin de la rue À cette vieille dame au coin de la rue, pointe la maison de la voisine à la voisine… Mais pas d’elle. J’imagine qu’aux yeux des gens, haïr sa mère est un pêché, une abomination. rires C’est un peu hypocrite quand même, non ? glisse une main dans ses cheveux Eux aussi ils ont haï leur mère, j’en suis sûre. C’était peut-être pour des raisons idiotes, c’était peut-être pour de bonnes raisons, ça a peut-être duré une seconde, un mois, un an… pause Mais je m’en fous, ils l’ont quand même fait.
QUELQUES MOIS PLUS TARD
« Ezekiel, tu te souviens de Peter », lui prononce sa mère, désignant sa plus récente conquête. Ezekiel, quant à lui, roule les yeux en poussant un profond soupire. « Eh bien, Peter va rester avec nous dorénavant », lance-t-elle la bombe du siècle. Plaquant son regard sur ce monstre de mère qu’il a, alternant entre sa mère et ce prisonnier qui lui sert de nouvelle conquête debout à ses côtés. Les sourcils se froncent automatiquement après la nouvelle, la bouche s’entre-ouvre afin de protester, de signaler un lourd refus, mais Godzilla l’arrête aussitôt d’un signe de main. « Aussi, Peter a une fille de ton âge. Elle est en chemin. Alors, ne sois pas désagréable, Ezekiel. » Non mais, décidément, aujourd’hui est la journée des grandes nouvelles ! Et puis quoi encore ? Il tient une ferme et ses animaux le suivent aussi ? Il est superman, et on doit briser le toit pour qu'il puisse s'envoler à sa guise afin de sauver la population de Huston ? Quel date est-on ?! Sommes-nous déjà le premier avril ?! … Ou est-ce une drôle de blague malsaine que cette femme tente de faire ? Si ce l’est, la blague n’est en aucun cas humoristique. Où est Ashton Kutcher, car clairement il se fait " Punk'd " ! Hélas, par l’expression du visage de Marie, elle est sérieuse. Non seulement ce Peter vient emménager dans leur maison – d’ailleurs, Ezekiel ne peut sentir autre que de la pitié à son égard… le pauvre, il ne sait pas dans quoi il a mit les pieds – mais il traîne avec lui sa procréation ?! « Elle devrait être ici d’une minute à l’autre… Alors tu as intérêt à bien te tenir. » lui avise-t-elle avant de quitter sa chambre avec leur nouveau colocataire.
Incroyable. Infime. Infâme. Jamais est-ce qu’il n’a été aussi répugné par une telle personne que cette femme qui a donné naissance à lui. Sa propre mère, celle avec qui il est supposé avoir cet espèce d’attachement psychologique. Un sorte d’attachement comme était attaché Œdipe et son fort complexe. Mais Ezekiel ?... Il n’a jamais rien senti de la sorte envers cette femme qui joue le rôle de sa mère. Au contraire, il n’a pu se sentir plus éloigné d’elle qu’en ce moment précis. Et comme pour mettre l’huile sur le feu, la porte fermée de sa chambre reçoit trois petits coups. Son regard, fixé sur le plafond blanc de sa chambre, se plaque contre cette porte qui vient de subir une attaque et fronce légèrement les sourcils d’interrogation. Visiblement, ce n’est pas Marie, puisqu’elle ne prend jamais la peine de cogner à sa porte. Intrigué par cette soudaine démonstration de politesse, Ezekiel se lève de son lit et s’avance vers la porte, qu’il ouvre qu’à la moitié pour voir non pas sa mère, mais bien une autre fille. Lennon.
Elle était debout devant ma porte, les deux mains jointes devant sa robe blanche. Ses cheveux d’un chocolat noir lui tombaient jusqu’au bas du dos, chaque mèche parfaitement bouclée avec soin et précision. Ses joues… Je me souviens de ses joues coloriées d’un rose pâle, comme si elle venait tout juste de rougir… Comme si le sang venait tout juste de lui pomper aux joues comme il pompait aux miennes. Ses lèvres se sont mit à s’étirer en un fin sourire animé par la gêne… Et une chance qu’elle ai bougée, puisque j’étais certain qu’une poupée m’attendait devant la porte de ma chambre. léger rire, passe une main dans ses cheveux Je me souviens de l’avoir fixé longtemps… D’avoir plongé mon regard dans le sien pendant plus de cinq minutes, qui en paraissaient des heures… Et on était immobiles devant ma chambre… Immobiles, et pourtant on dirait que tout autour de nous bougeait à une vitesse ahurissante. silence Et j'ai su. J'ai su, là, debout devant elle, qu'elle était pour moi ce que l'héroïne est pour le toxicomane. J'ai su, en la regardant droit dans ses perles brunes, par le regard qu’elle me renvoyait, par les frissons qui parcouraient mon corps, par cette lèvre qu’elle a gardé prisonnière entre ses dents blanches, par ce non-verbal qui criait, qui hurlait, qui me tapait dessus, me secouait pour me réveiller. silence, mouvements violents de secouements Réveille-toi, p’tit con ! Réveille-toi ! cesse, pause Un seul regard a suffit pour être irrévocablement sien. Elle a pénétré dans ma vie comme une fleur en plein milieu d’un taudis… s’assoit maladroitement sur sa chaise, passe une main sur sa nuque Si seulement.. s'arrête aussitôt, silence, baisse les yeux, profond soupire..
TROIS ANS PLUS TARD
« Dis ? Si tu devais être quelque chose dans l’univers entier… Que serais-tu ? », allongés tous les deux sur le lit, Ezekiel tourne la tête vers Lennon, un sourcils haussé interrogativement. Soudain, il laisse échapper un rire avant de tourner la tête à sa position initiale, et regarder le plafond, clairement à la recherche d’une réponse. « Une étoile.. » murmure-t-il. « Ouais car.. T’arrives à vivre des milliards d’années… Et tout le monde te regarde, tout le monde fait des vœux aussi idiots qu’ils puissent être… Et, clairement, je saurais très bien que je ne pourrais exaucer leurs caprices parce que c’est physiquement impossible qu’un vœux se réalise, à moins que ce soit purement un objet de superstitions ou tout simplement une coïncidence. Alors je ne ferai que rire. Je rirai en les trouvant entièrement pathétiques. » « Et si je faisais un vœux en regardant une étoile, me trouverais-tu pathétique ? », Ezekiel baisse les yeux vers elle, fronçant légèrement les sourcils, un léger rire s’échappe d’entre ses lèvres. Du bout des doigts, il parcours le visage de Lennon avant de murmurer « Impossible » et ponctuer sa phrase avec un demi-sourire, sa signature, et accessoirement l’arme qui ferait fondre Lennon, et les autres filles d’ailleurs, en une seconde. « Ezekiel ? », lui murmure-t-elle. « Combien de filles as-tu aimé avant moi ? » « Aucune… » « T’es certain ? » Méfiant, il hoche positivement la tête, guettant la suite avec appréhension. Mais rien n’échappe d’entre les lèvres de Lennon. Rien… Le silence s’installe dans la pièce comme une troisième roue sur une bicyclette, ou comme la troisième personne accompagnant un couple. Un silence qui fait naître en Ezekiel un sentiment de malaise qu’il n’arrive pas à balayer. Il la considère pendant quelques secondes avant de se redresser et la regarder droit dans les yeux, essayant du mieux qu’il peut de lire en elle comme elle arrive à lire en lui tel un livre ouvert. Mais rien… Elle était impénétrable, le faisant douter sur ses capacités de comprendre quelqu’un. Étrangement, lui qui pensait l’avoir connu depuis ces trois longues années, lui qui pensait la connaître tel le revers de sa main, il n’a pu empêcher de se demander qui est celle fille allongée à côté de lui. Si impénétrable, indifférente, si distante qu'on dirait qu'elle était à des kilomètres de lui alors qu'elle était allongée à ses côtés. « Et… » débute-t-elle, hésitante, la voix tremblante par l’émotion qui commence à s’installer, « … Combien de filles vas-tu aimer après moi ? » « Après toi ?! Mais… De quoi tu parles ? » « Mon père… Il le sait. » « Sait qu… », et il s’interrompt. Son visage peint d’incompréhension fait place à l’horreur. Il baisse ses yeux écarquillés et plus un seul mot ne s’échappe d’entre ses fines lèvres, plus rien. Son cœur bat à la chamade, tellement qu’il est certain que cet organe à la fois vital et expressif allait tout simplement perforer sa poitrine et sortir de son corps. « Il sait tout… Je l’ai entendu parler avec Marie… », les larmes commencèrent à embrouiller la vision du jeune homme alors qu’il hoche négativement la tête, refusant de croire tout ce dont Lennon lui dit. Soudainement, la porte de sa chambre ouvre brusquement. « Lennon, fais tes bagages. », ordonne Peter. « Peter ! Je t’en supplie ! », s’écrie Marie, en larmes et hystérique. « C’est impossible que je reste ici une seconde de plus ! Tu n’te rends compte de rien, putain ! C’est impossible de vivre avec une paire aussi dysfonctionnelle que vous deux, et pour mettre la cerise sur le fabuleux Sundae, nos enfants entretiennent une relation pratiquement incestueuse, malsaine et qui, franchement, dépasse toutes les limites de la tolérance ! », hurle-t-il, le visage devenu pratiquement bleu. « LENNON ! Tes valises !! » avant de quitter, tel une tornade prête à tout dévaster à son passage. « Lennon ! », s'écrie Ezekiel, le regard suppliant, « Tu.. Ne vas quand même pas… » « Je t’aime.. », murmure-t-elle.
Et elle est partie. Me croirais-tu si je te disais que ses valises étaient déjà préparées depuis longtemps ? silence Eh bien c’est vrai. Elles l’attendaient à la porte. Elle le savait… Elle le savait qu’elle allait partir et elle ne m’en a dit mot silence, long et profond soupire Je ne savais plus comment agir… Je ne savais plus comment me comporter… Je ne savais plus comment vivre, honnêtement. Je ressentais tellement d’émotions différentes… Toutes aussi sombre les unes que les autres… Le genre d’émotion que tu lirais dans un bouquin, ou que tu verrais dans les films… pause Elle m’a fait découvrir ce qu’était l’amertume… La peur… La solitude. baisse les yeux, profond soupire, silence Deux mots.. Il n’a suffit que de deux mots pour que mon monde entier s’écroule. Tel l’Atlantide, mon univers s’est retrouvé complètement et irrévocablement ruiné. La douleur était au point tel qu’on m'avait pris l'âme de mon corps, qu’on l’avait extrait avec le plus grand sadisme et la plus grande lenteur… Et malgré que j’hurlais… Malgré que je suppliais, la torture perdurait... long silence Son départ à suffit pour mon être et mon monde entier de se disloquer… De ma vie, autrefois au foyer, de s’embrouiller. Inutile de dire que je l’ai cherché. Je l’ai longtemps cherché, j’ai longtemps espérer que je la croiserais sur la rue… Mais avoir fait d’elle l’objet de mon imagination, avoir transformé son existence à un simple souvenir a été l’équivalent d’un millions de couteau qui viennent tous transpercer mon corps, un par un. Et malgré que j'avais beau le nier, sans elle, je me retrouvais entrain de me faire bouffer par le sable mouvant.. passe une main dans ses cheveux J’ai finalement décidé de quitter le logement que je partageait avec ma mère… Et je crois que c’est cette espèce de poussée qui m’a aidé à travers mon rétablissement. silence Parfois, je me surprend à penser à Lennon…. Où elle peut être… Qu’est-ce qu’elle fait… Pense-t-elle à moi ? … Après tout, que voulait-elle que je fasse ?! Que je continue comme si absolument rien ne s’était passé ? Que ces trois ans n’ont rien signifié ? Comment ?! Comment alors que je ne peux regarder une autre fille et voir son visage… Ses yeux, ses lèvres, son odeur… Mais j’ai appris à avancer malgré tout. J’ai appris à me fermer la gueule, et la maudire… Longtemps j’ai cherché la raison pour laquelle je la maudissais.. Longtemps j’ai cherché à trouver un sens, à trouver une raison… Mais je me retrouvais toujours seul face à la déception, face au silence, face à l’incompréhension. Depuis, je n’ai pu m’empêcher de me promettre de ne plus rien sentir… Un mur s’est tranquillement monté autour de mon cœur, le rendant ainsi impénétrable, et me rendant tout aussi limité. Il est facile de voir en moi les sentiments les plus basiques tels que la joie, la colère, la méfiance… Mais ne vous attendez pas à pouvoir lire en moi les sentiments que regroupe la peine… Le livre se ferme rendu là. Impénétrable. Et dans un sens, je la remercie de m’avoir changé… Aussi égoïste que ça puisse paraître baisse légèrement les yeux car aussi suicidaire que j’avais l’air, aussi démoli, aussi disloqué, je me relevais et je faisais face aux obstacles. Tout va toujours bien. Toujours.
Dernière édition par Ezekiel P. Wildworth le Sam 11 Sep - 21:29, édité 14 fois
Sujet: Re: EZEKIEL ; on such a winter's day Mer 8 Sep - 14:27
Alisa ; Merci =D <3 Iseult ; T'oublier ? Mais non, voyons. <3 Odessa ; Thanksss ! =D
Désolé de ne pas avoir terminé la fiche, mais j'ai entamé l'université alors mon temps alloué sur les forums est beaucoup plus restreint. Maaaaaais.. Je terminerai le tout vendredi =D
Sujet: Re: EZEKIEL ; on such a winter's day Mer 8 Sep - 15:32
Welcome :) Bon jeu parmi nous et bon courage pour la suite de ta fiche et ne t'inquiète pas, tu pourras la finir vendredi sans problèmes, tout le monde a une vie :D